La bachata
Apparue dans les quartiers défavorisés de Santo Domingo pendant les années 1960, la bachata a conquis la population dominicaine dans les années 1990 et rencontre actuellement un succès massif à Madrid et un intérêt croissant dans d’autres capitales européennes. Plus complexe et plus expressive que son cousin le merengue déjà très dansé, on constate sa popularité grandissante par le nombre des aficionados qui enchaînent ses pas très caractéristiques. La bachata est toute en balancement, en rotation, toute en contraste : 3 pas suivi d’un quatrième déhanché en contre point. Toute en attitude, elle permet aussi l’improvisation. A l’origine, il s’agissait simplement d’une chanson accompagnée à la guitare. Aujourd’hui, un orchestre de bachata comprend des synthétiseurs, des instruments de percussion, une basse et, surtout, une guitare au son très aigu. C’est ce dernier instrument qui donne un son unique à la bachata. Elle se distingue du merengue par des rythmes plus lents et par des mélodies aux accents nettement plus romantiques, ce qui n’empêche pas des paroles souvent olé-olé, dans la bonne vieille tradition macho latina. Entre deux salsa et merengue, les DJ latinos jouent de temps en temps une bachata pour permettre aux danseurs de reprendre leur souffle. On pourrait comparer la bachata à une sorte de slow version Caraïbes. Mais ne vous y trompez pas, malgré sa grande sensualité, ses pas et ses déhanchements particuliers demandent beaucoup de pratique. |